UNEL

Union National des Étudiant-e-s du Luxembourg

L’UNEL s’interroge sur le nouveau règlement interne du LTML.

En tant que défenseur des droits des élèves et des étudiant-e-s, l’UNEL tient à enquêter sur toutes réclamations exprimées auprès d’elle. Ces par ce biais que l’UNEL s’est adressée à la direction du Lycée Technique Michel Lucius (LTML) pour demander des précisions concernant les récentes mesures prises par la direction pour l’année académique 2012-2013.

La directrice Mme. Petry Pascale a accueilli une délégation de l’UNEL pour clarifier ces nouvelles procédures éducatives. Pour l’UNEL des doutes persistent sur la proportionnalité de ces nouvelles mesures. 

L’entrevue  s’est déroulée vendredi, le 16 novembre 2012, avec la direction du Lycée Michel Lucius, une représentante des professeur-e-s et le comité des élèves. La direction a bien informé l’UNEL sur les récentes mesures prises et leur but pédagogique, mais l’UNEL s’inquiète toujours de la situation des droits des élèves de l’établissement susdit.

Ainsi, le nouveau concept a été introduit pour remédier au nombre d’échecs, jugé trop important pour qu’il puisse perdurer. Évidemment, l’UNEL salue que ce problème est reconnu et abordé, cependant, en analysant ces “innovations”, il semble que la réussite de cette humble mission ne dépende majoritairement d’un durcissement des mesures disciplinaires. Bien que pas toutes soient néfastes, certaines ont, selon l’UNEL, plutôt l’air d’un recul éducatif que d’une avancée. Trois exemples illustrent le nouvel esprit qui règne dans LTML:

·         La consommation d’eau pendant les cours est interdite, car (citation du dossier de régence) : “l’encombrement des bancs scolaires est souvent à l’origine de la distraction des élèves”; L’UNEL tient à souligner: Il serait plus pernicieux de consommer de l’eau que de passer la leçon assoiffé.

·         De plus, l’UNEL s’interroge s’il est vraiment nécessaire de contrôler les élèves à tel point, qu’un élève autorisé de quitter la classe à titre exceptionnel (p. ex. visite des toilettes) doit être inscrit au livre de classe avec l’ajout “sortie de …heures à…heures.” (Dossier de  régence) Le contrôle minutieux semble avoir remplacé une relation de confiance entre élèves et professeur-e-s.

·         Une autre mesure que l’UNEL juge disproportionnée : “L’élève en retard à la première leçon du matin ou à la première leçon l’après-midi ne rentrera plus dans sa salle de classe mais se présentera au bureau d’accueil. L’élève sera surveillé/e le restant de la leçon et aura une punition à réaliser. Une leçon non-excusée sera inscrite au bulletin de l’élève.”  Ainsi un retard de quelques minutes entraîne une leçon non-excusée, ce qui ne constitue non seulement une perte de temps pour l’élève, mais aussi un enlaidissement du bulletin de fin d’année

L’UNEL déplore que la direction a choisi la voie d’un durcissement disciplinaire au lieu d’opter pour des mesures plus pédagogiques qui privilégieraient une relation de confiance entre les enseignant-e-s et les élèves. Une meilleure participation démocratique des élèves et de leurs élu-e-s pourrait, selon l’UNEL, assurer davantage un meilleur climat au sein de l’établissement.