Une réforme de l’enseignement secondaire ne peut pas se réaliser en deux jours, ceci a été illustré par le développement de la réforme pendant l’année passée. La question du « bon » modèle éducatif est étroitement liée à la question de la société dont laquelle on voudrait vivre. Le débat d’une réforme a en premier lieu besoin d’une large plate-forme pour que de nombreux acteurs aient la possibilité de participer, mais aussi du temps qu’il faut pour trouver un consensus. (D’autres critères sont un objectif précis, une structure et une organisation pour guider le débat, ce qui n’a pas été assuré par le gouvernement)
L’UNEL, en collaboration avec la CNEL et le « Jugendparlament », a réussi à former une alliance de représentants des élèves (Aktiounscomité Reform), qui a formulé des positions communes face à la réforme de l’enseignement secondaire.
L’UNEL a exigé une éducation qui est socialement juste, qui prépare les élèves à la vie dans une société démocratique et dont l’objectif primordial est le épanouissement individuel. Une école doit être en mesure de combiner deux aspects, d’une part elle a pour mission de préparer les jeunes à un travail intellectuel et /ou physique dans la société. D’autre part, personne ne devrait quitter l’école en tant que main d’œuvre spécialisée, mais en tant citoyen capable de mener des réflexions critiques et de participer activement à la vie politique.
De plus, l’école, en tant que lieu de rencontre d’enfants d’origines ethniques et sociales très diverses, pourrait être un précurseur en créant un lieu de vie en commune sociale et solidaire. Selon l’UNEL, cela peut être accompli plus facilement à l’aide une école à tronc commun et des horaires adaptés.
L’UNEL suivra avec un regard critique le déroulement de la réforme, cette année l’accent sera notamment placé sur la démocratie à l’intérieur des écoles, ce qui est étroitement liée à la réforme.
Les contestations des élèves face à la réforme scolaire ont bien illustré que les élèves veulent lutter pour leurs droits, notamment leur droit de participation. L’UNEL défend la position qu’il faut des structures démocratiques solides, c.-à-d. des comités des élèves, pour que la démocratie puisse vraiment exister dans les écoles. Selon l’UNEL, ces structures doivent être de plus en plus impliquées dans le fonctionnement et dans la gestion de l’école, les directions doivent être prêts à promouvoir la culture démocratique dans leurs écoles.
Dans ce sens, l’UNEL soutient les initiatives des comités des élèves dans LTAM et dans LAML qui ont adopté en concertation avec les directions concernées, un nouveau type de conseil d’élèves qui promeut une structure plus ouverte. Ce ne sont désormais plus que quelques représentants élus qui peuvent prendre les décisions, mais chaque élève est autorisé à assister aux réunions et dispose d’une voix. Ceci crée des opportunités pour tout le monde à s’impliquer dans son comité d’élève et signifie également une plus grande représentativité des comités.
Cependant, ces structures ne sont pas données dans toutes les écoles secondaires. Pour illustrer ceci par un exemple, les élèves du Lycée Michel Lucius ont demandé des conseils à l’UNEL afin de lutter contre les mesures anti-démocratiques introduites dès la rentrée par la direction de cet établissement.
Un autre cas grave remarqué par l’UNEL se déroule dans le Lycée Mathias Adam, où la présidente du Comité des élèves était conviée de démissionner de son poste par sa culpabilité prétendue d’être la responsable de la grève interne estudiantine du 6 décembre. En outre elle était suspendue pour trois jours de formation et obligée à nettoyer l’école. L’ampleur de cette affaire exige que l’UNEL reviendra prochainement sur ce sujet.
Dans le cadre de ces farces, l’UNEL a le but de publier pour la rentrée 2013/2014 un manifeste de droits des élèves, ce qui serai un soutien aux élèves pour se défendre sur une base légale en cas d’injustices.